Friday 8 February 2008

Mythologie du vélo postmoderne, ou le choc culturel du capitalisme tardif

  1. L'on pourrait constater d'abord que le 20ème siècle débute avec le modernisme, et plus précisement avec Alfred Jarry et sa Passion considérée comme une course de côte.
  2. Ensuite, que ce siècle, pris au sens large, s'achève sous le signe du post-modernisme, du simulacre, du pastiche et de la reproductibilité à l'infini, dont l'avatar définitif serait l'installation du système Vélib à Paris au courant de l'été 2007CE.
  3. Enfin, conclusion inéluctable, que la mésure la plus pertinente du progrès social et littéraire reste ... le vélo.
Principe, quoique peu novateur, qui nous permettra de dresser quelques remarques à propos de la problématique suivante : tout en respectant la chronologie esthétique du dit index vélocipédaire, comment tenir compte, étant donné un écart d'une vingtaine de milliers de kilomètres dans une quinzaine de jours, de la transformation des images photographiques de la situation (a) en situation (b) ?

(a)
(b)















Du rouge au noir ? D'une selle en cuir et des guidons diversément cintrés, au guidon droit et à la selle en matière artificielle, fendue et suspendue ? Des garde-boues chromés au fond de la cour aux dos crasseux par temps de pluie ? De la route autour de la Ste-Victoire un beau dimanche d'hiver, à une front garden de la banlieue gauche-caviar de Sydney un premier vendredi de Carême ? Des clichés anglo-saxons sur la Provence aux tentatives d'imiter la France qui se lève tôt ? De la rupture tranquille à la fuite du spectre d'EuroDisney ?

Beaucoup de questions, chers camarades, et si peu de réponses ... j'attends les vôtres.

Dans les mots de celui qui aurait bien su expliquer la perversité polymorphe de votre choix de bon et grâcieux président :

Encore un effort les Français !

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